Le premier adjoint à la ville de Villers-Saint-Paul a soumis l’idée de financer un million d’emplois dans la reconstruction écologique, dans le cadre de la campagne nationale « Des emplois verts pour tous ».
Alexandre Ouizille, premier adjoint à la ville de Villers-Saint-Paul et patron des socialistes dans l’Oise, est aussi le président d’Hémisphère Gauche. Avec l’autre laboratoire d’idées de l’Institut Rousseau, il participe à la campagne nationale « Des emplois verts pour tous ! ».
Nous croyons en une République écologique et sociale, qui s’attaque au chômage et non aux chômeurs, Aujourd’hui, le gouvernement indemnise des gens à rester chez eux alors qu’ils pourraient être utiles à un emploi et contribuer au bien commun. Selon l’INSEE, l’ensemble des dépenses publiques en faveur des politiques du marché du travail représente 66 milliards d’euros en 2017. Avec cette somme d’argent, on peut créer un million d’emplois pour qu’ils deviennent des artisans de la reconstruction écologique. Les collectivités peuvent par exemple avoir des besoins dans les métiers du recyclage, du maraîchage ou d’agroforesterie.
Notre proposition coûterait moins cher que les aides du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), versées aux entreprises et qui coûte 280 000 euros par an aux finances publiques. Nous proposons une aide directe de 20 000 euros/an, soit un Smic (il restera les charges). Pour bénéficier aux 2,8 millions de chômeurs longue durée, le coût de cette solution serait donc de 56 milliards d’euros. On s’inspire en cela du dispositif « Territoire zéro chômeur », testé dans quelques zones en France, comme dans le Compiégnois, et qu’on souhaite étendre à l’ensemble du territoire.
On a lancé une pétition qui a déjà reçu plus de 10 000 signatures On est soutenus par des organisations syndicales comme la CFDT, des économistes de la CGT ou encore des organisations en faveur du climat comme Les amis de la Terre ou Notre affaire à tous.
On aimerait que cette proposition intègre la future loi Climat et résilience. Elle sera prochainement portée devant le Sénat. Nous avons un large spectre de soutien, qui va du député Cédric Villani (ex-LREM) jusqu’à France Insoumise.