« Tous les jours », les usagers s’entassent dans un réseau « obsolète », vieux de « plus de trente ans », subissant « retards, annulations, trains bondés » et fermeture de lignes, a fustigé Alexandre Ouizille (PS).
Les élus Nupes des Hauts-de-France dénoncent les nombreux retards et suppressions de trains dans la région ainsi qu’un réseau de TER « obsolète ».
Les élus Nupes des Hauts-de-France ont appelé mercredi le gouvernement à « investir massivement » dans les TER, fustigeant la mise en concurrence à venir, qui aggravera selon eux la situation pour « la France qui se lève tôt », rapporte l’AFP.
« Dans notre région, depuis janvier, 11.000 TER ont été supprimés », a lancé Karima Delli, cheffe de file de « l’Union de la gauche et des écologistes » au conseil régional, lors d’une conférence de presse.
Or « le TER, c’est le levier d’action pour la transition écologique, pour le climat, pour les gens », a mis en avant l’élue écologiste.
« Tous les jours », les usagers s’entassent dans un réseau « obsolète », vieux de « plus de trente ans », subissant « retards, annulations, trains bondés » et fermeture de lignes, a fustigé Alexandre Ouizille (PS).
Le fonctionnement du réseau TER dans la Région est au centre d’un bras de fer récurrent entre le patron LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui dénonce notamment un manque de conducteurs, et la SNCF. Reconnaissant une « réduction de l’offre » de l’ordre de 10%, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a promis début novembre une accélération des recrutements.
Mais l’Etat a misé uniquement « sur la rentabilité et le TGV, un véritable choix de classe », et organisé « la casse des petites lignes », a accusé le député LFI, François Ruffin. On se bat pour la France qui se lève tôt, qui tient le pays debout », ces citoyens parfois contraints à « abandonner leurs études », ou un CDD, faute de pouvoir se déplacer, a-t-il lancé.
Quant à l’ouverture à la concurrence prévue d’ici fin 2023 pour les TER des Hauts-de-France, « ce n’est pas une potion magique », a mis en garde l’élu régional LFI Julien Poix.
« Il y aura toujours le même nombre de wagons, de personnel, c’est juste une façon pour l’Etat de se défausser, et ça va compliquer les choses, avec une succession d’opérateurs », a-t-il estimé.